Marquage sur Champagnac

Accrochez-vous, nous allons parler un peu technique.

Ce dimanche 17 juillet l’équipe Faite et Racines vous a invités à la rejoindre dans les forêts associatives de Champagnac la Prune pour travailler dans un taillis de châtaigniers en cépée (Cépée : ensemble des tiges ou rejets sur une même souche après coupe). L’idée est d’expérimenter une conversion de ce taillis en futaie. Pour ce faire, nous avons réalisé ce dimanche un premier marquage ou balivage pour sélectionner les tiges d’avenir.
Nous avons observé et défini ensemble, selon plusieurs critères, les tiges que nous souhaitons conserver.

Par la suite (cet hiver), nous pratiquerons une éclaircie dite coupe de balivage (le balivage: est l’action de repérer et sélectionner les plus belles tiges, les baliveaux, afin de favoriser leur croissance optimale le plus souvent par éclaircie).

C’est parti pour un après-midi studieux !

Tout d’abord il convient de réaliser un marquage de « bornage » afin de déterminer le périmètre d’action, car même si nous sommes tous d’accord ce dimanche sur les actions à mener, il est important d’être très clair sur la signalétique employée : nous ne perdons pas de vue que l’on sera peut être plus nombreux un de ces dimanche pour agir sur le terrain et il faut éviter les confusions potentielles.

Un bornage blanc signifie la limite d’action, le périmètre du terrain concerné .

Une flèche indique l’orientation des actions à mener.

Par convention, un marquage rouge indique l’arbre à conserver. Il est choisi avec soin : vigueur, essence d’ombre ou pas (capacité à grandir sous couvert), arbre franc ( pousse solitaire), espèce etc…

Et un marquage bleu indique un arbre à supprimer.

La aussi le choix est réfléchi, est-il viable à long terme, maladie, blessure ?

Est-il un problème pour une autre espèce adjacente ?

Le choix est lourd de conséquences et nous en avons pleinement conscience, c’est ce qui fait notre différence !

Pourquoi supprimer ?

Pour de bonnes raisons, une forêt est vivante et si elle peut se débrouiller seule (libre évolution). Il est possible de l’aider à travers quelques actions, ne serait-ce que pour fortifier quelques essences ou diversités en danger. On va passer en revue quelques-unes de ces causes ici:

Penchons-nous maintenant sur l’accessibilité, car qui dit forêt entretenue, dit intervention en son cœur.

Deux critères à retenir, le couloir et le cloisonnement .

Le « Couloir » est un mot un peu trompeur, il n’a pas tout à fait le même sens en sylviculture . Un couloir est le chantier d’action, le terrain où sera pratiqué l’entretien.

Un couloir peut être délimité par plusieurs cloisonnements.
Ci-contre, l’équipe FeR au milieu d’un couloir, étudie une cépée.

Le cloisonnement est une percée peu large qui permet la circulation ou l’évacuation des grumes. La circulation se fera la plus rectiligne possible pour faciliter l’évacuation des bois si besoin est.

Ci-contre l’équipe FeR en recherche d’un axe de cloisonnement. Il faut trouver le bon compromis entre la circulation et les espèces à protéger.

Truquage photo d’un cloisonnement possible.

En conclusion, un après-midi très instructif qui, sous la tutelle des plus aguerris, a contribué à la compréhension de la gestion pérenne d’une forêt. Ne manquez pas les prochains marquages !

Bel été à vous !

A dimanche prochain…